CE ROI QUI N’A PAS HONTE DE NOUS APPELER FRÈRES

ZOOM SUR NOTRE FRÈRE

24/01/25 - David Charrier

UN APERÇU DU CHANT NOTRE FRÈRE

Dans la Bible, Jésus est souvent appelé Seigneur, Roi des rois, Bon Berger, Sauveur, Fils de Dieu, Fils de l’Homme, Lumière du monde, Pain de vie, Agneau de Dieu, Alpha et Omega, Médiateur, Chemin, Vérité et Vie, Vigne véritable, Rocher, Emmanuel, Grand Prêtre, Époux, Parole, Libérateur et Prince de la Paix.

De nombreux chants utilisent ces titres et images. Dans ce chant, nous voulions explorer un autre titre : celui de grand frère, une vérité particulièrement mise en avant dans l'épître aux Hébreux.

À première vue, ce titre peut ne pas sembler « puissant » ou n’est pas le premier sujet de louange qui nous vient à l’esprit quand nous louons Dieu. Pourtant, il révèle des aspects profonds de notre relation avec Christ et de son œuvre salvifique. Ces vérités devraient nous réjouir et nourrir notre adoration. C’est ainsi qu’est née l’idée d’écrire ce texte.

Tout est parti de ce verset : « Car celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d’un seul. C’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères, lorsqu’il dit : J’annoncerai ton nom à mes frères, je te célébrerai au milieu de l’assemblée. » (Hébreux 2.11-12)

Jésus n’a pas honte d’appeler ses disciples ses frères ! Wow, Jésus est mon frère, mon frère à moi, mon grand frère ! Penchons-nous un instant sur ce que cela signifie.

1. Il nous identifie à lui

En nous appelant ses frères, Jésus nous élève à une position d'intimité et de privilège. Nous ne sommes plus des étrangers ni des serviteurs éloignés, mais des membres de sa famille (Hé 2.11). Cette vérité renforce notre identité en Christ : nous sommes appelés fils de Dieu, héritiers de Dieu et cohéritiers avec Christ (Rm 8.17). Tout cela parce qu’il est notre grand frère.

2. Il s’est rendu accessible

Jésus, le Fils de Dieu, s’est rendu accessible lorsqu’il a pris notre condition, s’est incarné et est devenu pleinement humain (Hé 2.14). En devenant notre frère, il montre qu'il comprend nos faiblesses, nos souffrances et nos tentations (Hé 4.15). En nous appelant ses frères, Jésus témoigne de sa solidarité avec nous. Il n'est pas un Dieu distant, mais un frère qui marche à nos côtés, partage nos joies et nos peines, et nous guide dans notre marche avec Dieu.

3. Il est notre modèle

En tant que frère, Jésus est aussi notre modèle parfait. Hé 12.2 nous encourage à fixer les yeux sur lui, « le chef et le consommateur de la foi ». Il est celui que nous devons imiter, comme le font souvent les petits frères avec leurs aînés. Nous sommes admiratifs de nos grands frères, nous voulons faire comme eux, être comme eux. De la même manière, Jésus est notre grand frère à imiter (1 Co 11.1). Nous voulons marcher comme il a marché (1 Jn 2.6), servir comme il nous a servi (Jn 13.14-15) et adopter ses sentiments et son attitude (Ph 2.5-9). La liste serait longue, mais l’essentiel est que Christ est notre exemple à suivre.

4. Il intercède pour nous

En tant que notre frère, Jésus intercède pour nous devant le Père (Hé 7.25). Il comprend nos luttes et plaide en notre faveur. Cela me rappelle mon fils : souvent, lorsqu’il voit que je m’apprête à gronder son petit frère, il intervient en disant : « Mais Papa, il n’a pas fait exprès ! » ou « Papa, il ne m’a même pas tapé fort ! ». De manière bien plus parfaite, Christ intercède pour nous auprès de Dieu. Même en ce moment, alors que vous lisez ces lignes, il est debout devant le Père, intercédant pour nous (Hé 7.25). Il nous protège. Il est notre grand frère.

5. Il nous emmène avec lui

Un grand frère, c’est celui qui nous aime, qui prend soin de nous, qui nous embarque dans ses aventures, ses projets et ses « bons plans » auxquels nous n’aurions jamais pu accéder seuls. De quoi parlons-nous ici ? Du ciel, de la gloire de Dieu. Jésus nous a ouvert l’accès à Dieu. Il a traversé le ciel pour nous prendre par la main, comme un grand frère, et nous entraîner avec lui dans les privilèges de son statut de Fils unique. Il ne cherche pas à briller seul, mais à nous élever à son niveau. Cela lui a coûté très cher, comme le souligne Hébreux 2.10 :

« Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, élève à la perfection par les souffrances le prince de leur salut. »

Jésus, notre grand frère, est venu nous chercher, nous sauver, et nous emmener avec lui dans la gloire de son Père. Il marche devant nous, il nous précède et il prie pour cela. Voici sa prière dans Jean 17.24 :

« Je veux que là où je suis, ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi, afin qu’ils contemplent ma gloire. »

C’est pour bientôt, frères et sœurs du grand Roi ! Tenons ferme dans la foi et encourageons-nous les uns les autres avec ce chant.

COMMENT UTILISER NOTRE FRÈRE DANS L’ÉGLISE ?

Ce chant, riche en théologie christologique et en louange, pourrait être placé dans plusieurs moments d’un culte protestant, en fonction de sa structure et de l’accent que vous souhaitez mettre dans la liturgie. Voici quelques suggestions :

1. Au début du culte (louange et adoration)

Ce chant pourrait être utilisé pour orienter les cœurs vers Christ dès le début du culte, en célébrant sa gloire divine et son incarnation. Il nous rappelle dès le premier couplet qui est Christ : révélation ultime, reflet de son père glorieux, créateur éternel et sublime…mais qui s’est abaissé, il s'est incliné pour nous rencontrer. Quel privilège ! Quel beau rappel pour commencer un rassemblement. 

2. Après une lecture biblique centrée sur Christ

Par exemple, après une lecture de passages comme Hébreux 1.1-4, qui parle de Christ comme révélation ultime de Dieu, ou Philippiens 2.6-11, qui décrit son abaissement et son exaltation. Le chant viendrait prolonger cette méditation.

3. Avant ou après la prédication

Si le sermon traite de la nature divine et humaine de Christ, ce chant pourrait être un excellent moyen d’introduire ou de répondre à la prédication, en soulignant l’œuvre de Christ et son incarnation.

4. Lors de la Sainte-Cène

Ce chant évoque l’humilité de Christ, son sacrifice, et le salut qu’il offre. Il trouverait donc une place significative pendant ou juste avant la Sainte-Cène, en guidant l’assemblée dans une réflexion sur la grandeur et l’amour de Christ.

5. En conclusion du culte

Si le culte se termine par un appel à vivre dans la communion avec Christ et à le suivre dans la foi, ce chant, avec son refrain insistant sur la fidélité et la compassion de Jésus, pourrait être un envoi encourageant.

6. Pendant un culte spécial de Noël ou de Pâques

Le thème de l’incarnation pourrait bien s’intégrer à un culte de Noël, tandis que l’accent mis sur la croix et la victoire sur la mort en fait aussi un choix adapté pour Pâques.

Cet article fait partie d’une série : Zoom sur Contemplez Christ.