Chrétien, mais pas pratiquant ?

ZOOM SUR À TA SUITE

28/06/24 - Naomi Pilgrem

Chrétien, mais pas pratiquant : voici un exemple d’oxymore ! En Marc 7.27-38, Pierre confesse Jésus comme étant le Christ, le Roi promis par Dieu dans l’Ancien Testament pour sauver l’humanité de son juste jugement. 

Pierre n’a pas encore compris ce que cela implique… Jésus entreprend de le lui expliquer - d’abord en annonçant sa mort et sa résurrection - et puis en déclarant que « si quelqu'un veut être mon disciple, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix et qu'il me suive ! » (Mc 7.34). 

Voilà pourquoi on ne peut pas dire qu’on est chrétien (« petit Christ » = disciples de Christ) tout en vivant une vie qui n’est pas impactée dans tous ses recoins par Christ. 

Nous suivons un Sauveur crucifié - c’est précisément la croix qui fait de lui notre Sauveur glorieux ! Impossible de le suivre sans, à notre tour, mourir à nous-mêmes, à notre nature pécheresse, à nos désirs égoïstes, à nos vaines ambitions. Ce n’est pas pour gagner notre salut, loin de là, car il est un don gratuit (Ep 2.1-10). Mais c’est la réponse logique à cette grâce manifestée pour nous arracher à l’actuel monde mauvais. 

Les compassions de Dieu ne nous laissent pas sur place - elles nous propulsent à sa suite dans une vie dévouée à sa cause, le cœur étreint par son amour - une vie « cruciforme ». 

C’est pour cela que l’exposé magistral de l’Évangile dans toute sa richesse, dans les 11 premiers chapitres de son épître aux Romains, aboutit chez Paul à cette déclaration, au chapitre 12 et verset 1 : « Je vous encourage donc, frères et sœurs, par les compassions de Dieu, à offrir votre corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu. Ce sera de votre part un culte raisonnable. »

UN APERÇU DE À TA SUITE

À ta suite est ce que l’on appelle un chant de consécration, qui exprime cette réponse aux compassions de Dieu :  une prière et une déclaration de notre engagement en tant que disciples. Il est quasiment dicté par ces paroles de Jésus en Marc 7.34, et de Paul en Romains 12, 1 Corinthiens 6.11-18, et 2 Corinthiens 5.14. 

Reprenant ces paroles bibliques, on se retrouve avec des déclarations fortes qui ne peuvent être chantées à la légère!

La première fois qu’on l’a chanté dans notre église, c’était lors du baptême d’une chère sœur récemment convertie, convaincue de péché par sa lecture de Romains, justement, rachetée par grâce et déterminée à désormais vivre pour Jésus - ce qui lui a coûté très concrètement une relation amoureuse. En partageant son témoignage, les larmes coulaient, mais elles étaient mêlées à la joie immense d’appartenir à Christ, car elle était convaincue d’avoir choisi la bonne part ! 

C’est en partie pour cela que nous avons fait le choix d’une musique plutôt joyeuse et entraînante - en contraste dans un certain sens avec ces déclarations coûteuses (« je me charge de ma croix », « ma vie mon corps (...) je consacre entiers à ton honneur »). Le sacrifice est réel, mais tenus tout le long du chemin par notre précieux Sauveur, nous pouvons chanter avec joie ! 

COMMENT UTILISER À TA SUITE DANS L’ÉGLISE ?

Chanter À ta suite après une prédication qui nous pousse à l’action, c’est un bon moyen de nous approprier l’exhortation reçue, d’en mesurer la portée et d’invoquer l’aide de Dieu pour obéir. Ou pourquoi pas comme un chant d’envoi en fin de culte… 

La mélodie étant très vivante, ce chant se prête bien à des instruments rythmiques (guitare et percussion) et si votre assemblée aime taper dans ses mains, vous aurez du mal à vous retenir ! On peut choisir de commencer par le refrain et en chanter un a capella (sans instruments). 

Que Dieu nous donne d’être de vrais disciples de Jésus, à sa suite sur le chemin de la croix !

Cet article fait partie d’une série : Zoom sur Contemplez Christ.